La section française du FRAC, a
mobilisé à Paris le 28 février les togolais de la diaspora pour
une conférence débat.
Il
s'est fait désirer. Initiateur du Frac, François Boko, ex cacique
du régime Eyadema qui a tourné casaque, est arrivé avec 15 minutes
de retard à l'hôtel Meditel, lieu de la rencontre. Ils étaient une
centaine à attendre le discours du nouvel homme providentiel, celui
qui a tenté de réunir l'opposition togolaise autour d'une
candidature unique. Il y a réussi a moitié. Certes Yawovi Agboyi,
Brigitte Adjamagbo et Kodjo Agbeyomé se sont maintenus dans la
bataille présidentielle, mais la motivation de l'ex diplômé de
Saint-Cyr est demeuré intacte. « Le
Togo a rendez-vous avec l'histoire. Nous nous dirigeons vers un
scrutin référendaire qui aura pour but de consacrer l'alternance ou
affirmer la continuité du régime. Le train de l'alternance est en
marche et il est irréversible. Nous nous dirigeons vers une nouvelle
gouvernance et cette période est décisive »
a déclaré l'ancien ministre de l'intérieur sous les
applaudissements de l'assemblée.
Les cinq grandes
lignes du programme minima
Pour
rassurer l'oratoire sur les ambitions du Frac et son programme
politique, François Boko a dressé un bref aperçu des desseins du
front républicain. « Nous
défendons une cause juste et noble. C'est un engament pour tous les
togolais. Nous avons élaborer un programme commun et minima ».
Selon
les révélations du juriste, le Frac compte instituer après le 4
mars un état de droit en s'attaquant une réforme des institutions
et une vrai politique de décentralisation. La coalition de
l'opposition (formé de l'UFC, de l'Alliance, Sursaut Togo et de
l'ADDI) envisage une restructuration des Forces Armées Togolaises.
La grande muette se verrait attribuer de vrais prérogatives
républicaines (la sécurité et le maintien de la paix). « Nous
comptons reformer la justice pour la rendre indépendante »
claironne François Boko.
Fabre-Yamgname,
le ticket gagnant
Sujet
épineux, l'ex baron du RPT est revenu sur le clivage nord-sud
exacerbé par le parti au pouvoir. « Nous
avons relevé le défi d'une composition cosmopolite et arc-en-ciel.
L'alibi des divergences nord-sud n'a plus raison d'être »
claironne-t-il. Une alliance que le juriste qualifie de ticket
gagnant. Koffi Yamgname, symboliserait l'expérience et Jean Pierre
Fabre, le terrain. « Toute
initiative en dehors du Fronts serait voué à l'échec »
a lancé François Boko, à l'attention des autres candidats à la
présidentielle. Convaincu d'une victoire de Jean Pierre Fabre, l'ex
ministre de l'intérieur ne pense pas que
« l'union européenne puisse accepter l'argent du contribuable
communautaire puisse cautionner la fraude » philosophe
ce dernier. Une théorie semde doute plausible, mais les faits ont
souvent prouvés le contraire.
David
Mawubedjro Reinhardt